Quel couple n´ayant que des filles ou des garçons n´a pas rêvé d’avoir un enfant de sexe différent?
Malheureusement, en Espagne, deux vastes domaines restent encore illégaux parmi les techniques de procréation assistée (FIV-ICSI, Don d´ovocytes): la Gestation Pour Autrui -évoquée précédemment- et le choix du sexe sans maladie génétique héréditaire.
Concernant ce second point, il s’agit de choisir le sexe de l’embryon à transférer. Cette méthode permet à une famille ayant déjà un nombre de garçons ou de filles -nombre à définir par la loi- d´utiliser une technique de procréation assistée afin « d’équilibrer » la fratrie.
Le choix du sexe s´effectuerait par Diagnostic Génétique Préimplantatoire (DGP), -technique déjà utilisée dans l’actualité-, qui permettrait d’assurer la « santé chromosomique » de l’embryon en réduisant ainsi les risques de certaines maladies génétiques.
A priori, aucune raison éthique ou technique ne semble justifier l´interdiction de cette pratique. En effet, la loi pourrait obliger les usagers à donner les embryons du sexe non sélectionné aux couples désireux d´avoir des enfants -et qui n’accordent pas d´importance au sexe de leur progéniture-.
Le choix du sexe de l´enfant ne cause de tort à personne mais présente au contraire, l´indéniable avantage de rendre heureux les parents désireux d´une une famille plus variée.
Toutefois, historiquement la science avance toujours beaucoup plus rapidement que la société car cette dernière a besoin de temps pour accepter les avancées scientifiques.
D´ailleurs, comme le disait Isaac Asimov : «L´aspect le plus triste de notre vie aujourd’hui est que la science acquière les connaissances plus vite que la société n’acquière la sagesse.»
Daniel García
Biologiste
Centre Médical Manzanera