La gestation pour autrui, appelée communément à tort « mère porteuse », consiste pour une femme n’ayant pas de problèmes de fertilité à accueillir dans son utérus, de manière totalement altruiste, les embryons d’un couple qui, pour de multiples raisons, ne peut mener une grossesse à terme. Cet enfant sera remis à ses parents à la naissance.
Les couples qui font appel á la maternité de substitution sont très divers, il s’agit de couples hétérosexuels dont la femme n’a pas d’utérus ou dont une grossesse serait incompatible avec sa santé, comme des couples homosexuels masculins.
Pour les couples homosexuels formés de deux femmes il existe une technique celle de la réception des ovocytes de la partenaire (appelée ROPA) qui leur permet d’être mères. De l’autre côté, la maternité de substitution (Gestation pour autrui) étant illégale en Espagne, les couples homosexuels masculins n’ont donc pas la possibilité d’être parents.
De ce fait, l’illégalité de la gestation pour autrui empêche les couples homosexuels formés par deux hommes d’être pères. L’Espagne qui se targue d’être l’un des pays les plus avancés au monde en termes d’égalité et de droits sociaux, se trouve confrontée à une injustice sociale dans le domaine de la reproduction.
Nombreux collectifs en Espagne estiment que cette injustice doit cesser et que les législateurs doivent approuver et règlementer la gestation pour autrui dès que possible. Mais face á eux, ceux qui refusent cette technique en invoquant en particulier les raisons éthiques sont nombreux. D’une manière plus générale, une réflexion doit être faite sur la législation qui autorise le don d’un rein, mais interdit aux femmes de céder leur utérus à des couples dans le besoin.
Nous sommes dans l’attente de savoir si la législation espagnole change positivement sa position et si c’est le cas, quelles seront les conditions qui permettront d’y avoir accès.
Daniel García
Embryologiste
IMAGE: https://babygest.com/es/experiencias-en-gestacion-subrogada/